• Chili, Santiago

     La machine servait a ecraser les lingots d'or ou d'argent. A l'etage du dessous, des anes s'activaient pour mettre en branle le mecanisme.


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  • Chili, Santiago

     Chili, Santiago

    Chili, Santiago

    Le culte de la Vierge est tres marque en Bolivie et transparait dans beaucoup d'oeuvres d'art religieux. Dans les eglises, les vierges, a l'expressivite baroque, proliferent, peintes ou scultpees et richement ornees de matieres precieuses et clinquantes, tissus et froufrous. Les boliviens, tres religieux, sont nombreux a se prosterner devant ces images du divin.

    Le culte de la Vierge s'est aussi enrichi dans le pays des influences indiennes, donnant lieu a des representations souvent syncretiques: en temoigne le tableau la "Virgen del Cerro" (Vierge de la montagne), expose a la Casa de la Moneda a Potosi, qui assimile la representation de la Vierge et celle de la divinite Inca, la Pachamama, la Terre-Mere (montagne). Les symboles du christianisme et ceux de l'incaisme (?) se melent dans le tableau. Cela fait songer egalement aux pratiques actuelles religieuses syncretiques des mineurs de Potosi, qui a l'interieur de la mine, vouent un culte au Tio (lui faisant notamment des offrandes de feuilles de coca, cigarettes...) et a l'exterieur, se devouent a la religion chretienne, ne manquant pas la messe le dimanche, a moins je suppose, qu'ils n'aient ete trop attaques par l'alcool a 96 degres bu la veille.

    Dans le meme ordre d'idees, evoquons aussi la celebre Vierge de Copacabana, sculptee par Tito Yupanqui, un descendant des Incas, et presentant des traits metisses. Au XIXeme siecle, certains peres franciscains ont juge necessaire de blanchir son visage.

    Pour finir, la derision et la critique du culte de la Vierge, avec ce nom de restaurant-culturel-feministe de La Paz, Virgen de los deseos (Vierge des desirs), restaurant dont je fais ma cantine depuis deux jours a La Paz.

    Hasta luego!


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  • Chili, Santiago

     Potosi (en quechua: la fontaine d'ou coule l'argent), une des villes les plus hautes du monde, ancien symbole de la splendeur de l'Espagne coloniale (meme Charles Quint en etait jaloux, lui qui l'a declaree ville imperiale avec la devise: "Je suis la riche Potosi, du monde je suis le tresor, je suis la reine des montagnes et je suis enviee des rois") et... de l'exploitation des populations indigenes, qui se poursuit aujourd'hui. La ville a ete creee au XVIeme siecle, au pied du Cerro Rico (la montagne riche, qui culmine a quelques 4800 metres d'altitude) a la suite de la decouverte de filons d'argent. Depuis, les ressources (argent, etain et autres minerais) n'ont cesse d'etre extraites du mont qui en a perdu un bon nombre de metres. Le Palais de la Monnaie, imposante batisse, a ete construit a proximite de la montagne pour frapper des pieces de monnaie a l'effigie des rois d'Espagne. C'est a Potosi qu'a ete produite une grande partie de la richesse argentee du vieux continent. Des caravanes de lamas, puis des galions charges de lourds lingots partaient vers l'Espagne, certains faisant parfois naufrage sous le poids de la precieuse charge.

    Pendant que les colons venus faire fortune a Potosi, deployaient fastes et rejouissances (la ville a garde les traces de cette richesse passee: eglises richement decorees, balcons et portes joliment sculptes), les indiens, soumis au mita (service de travail obligatoire, herite du systeme d'administration Inca) se demenaient dans la mine, parfois confines pendant six mois a l'interieur. Aujourd'hui, les travailleurs continuent a laisser leur vie dans les boyaux de la montagne: la plupart n'atteignent pas la quarantaine d'annees, acheves par les accidents, lies a l'usage non securise de la dynamite, les maladies des poumons ou de l'alcoolisme (ils consomment un alcool pur a 96 degres). Tout cela pour un salaire de misere... La region de Potosi detient le plus faible PIB par habitant de la Bolivie. Beaucoup des mineurs sont d'anciens paysans venus tenter leur chance en ville!... Espoir d'autant plus decu que le Cerro, a force d'exploitation, a perdu beaucoup de ses richesses...

    Potosi, ville d'altitude, qui fatigue le voyageur peu acclimate... ainsi que les bus vieillots peinant dans les cotes et crachant  une fumee nauseabonde, ville rude, ou les habitants ne se derident pas facilement (l'histoire et le present offrent des arguments pour cette reticence a la jovialite). Mais je suis reductrice, j'oublie d'evoquer les incessants defiles musicaux, dansants et festifs de jeunes enfants ou collegiens ( la jeunesse des ecoles privees, sans doute la moins defavorisee de la ville) qui ont ponctue tout notre sejour a Potosi: l'anniversaire des ecoles. Mais quel anniversaire? je n'ai pas bien compris. En tout cas, pendant plusieurs jours, les jeunes ont visiblement passe plus de temps dans la rue a jouer de la trompette, du tambour et a danser, que sur les bancs de l'ecole. Chaque groupe avait son style vestimentaire (certains tres citadins et modernes, d'autres plus traditionnels) et de danse particulier. Beaucoup de jeunes deployaient une belle energie, tandis que d'autres semblaient peut-etre moins motives par ce pensum de devoir, sous la banniere de l'ecole, defiler pendant plusieurs heures dans la rue.

    Au final, Potosi, ville contrastee, ou il aurait fallu rester sans doute plus longtemps, pour s'approcher de son ame.


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  • Chili, Santiago

     


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